jeudi 27 août 2015

Compte rendu du Tour des Cirques (Grand raid des Pyrénnées) par Mathieu

"Le Tour des Cirques (120km, 7200D+, 8200D-), c'était l'objectif (commun avec un ami) de l'année avec une préparation plutôt bonne mais en dent de scie, sans véritable course de préparation, et donc la crainte de manquer de caisse.
On décide d'imprimer notre rythme et de ne pas se laisser griser trop facilement par l'ivresse de la montagne (parce que c'est très beau), ni de vouloir suivre les concurrents partis trop vite, d'autant plus que le début de course offre un terrain plutôt propre et peu piégeux (à part le soleil qui fera très mal: 307 abandons sur 564 partants). Le plan, c'est de monter à bon rythme pendant toute la course et de s'appliquer à faire les descentes à "l'économie" en se concentrant sur la technique, de façon à éviter la casse et les traumatismes en descente et à bruler nos calories en montée. Alors c'est vrai qu'on passe un peu plus de temps aux ravitaillements pour s'alimenter mais on rattrape systématiquement des coureurs dans chaque montée, et même dans les descentes.
Nous parvenons à gérer les 80 premiers km juste avant les premières lueurs du soleil, sans trop de fatigue ni de lassitude. A partir de là, l'organisation nous avait réservé 25km de sentiers très techniques: très irréguliers en montée et impossibles à courir ni à marcher rapidement en descente. Enfin pour nous achever les quadriceps 1400m de D- (les moins ludiques et les moins beaux du parcours) sur 10km.
On termine en 29h36 à la 87ème et 88ème places, en 29h36mn17s, heureux.
La suite sera pas mal non plus. Nous mangeons un morceau à l'arrivée, prenons la direction du camping, de la douche pour conclure sur une petite sieste avant de fêter ça le soir.
Il fait beau, on s'endort à l'ombre des arbres et on se fait réveiller par des pluies diluviennes, avec tout le bordel dehors, et le corps qui ne veut plus bouger. On se déplace comme on peut, on range le barda, on s'enferme dans la tente, on se recouche, et là le matelas se dégonfle rapidement. On comprend que c'est mort dès que le cul touche par terre. On se rendort quand même du sommeil du juste. La soirée sera simple et efficace, deux pintes et un repas bien gras auront raison de nous, devant le match de rugby et retour au dodo, avant le retour sur Lyon.

A part ça, c'est la plus belle course que j'ai faite à ce jour (je les ai pas toutes faites non plus), et si le beau temps est de la partie et que vous êtes prêts à avaler 80km, 120km ou 160km, alors je vous la recommande vivement. Là-bas encore, l'organisation est vraiment top et les bénévoles aussi.

Petite réflexion philosophique sur la condition de traileur (ou coureur nature):
J'aime beaucoup faire des sorties nature seul de temps en temps, en phase de préparation ou juste pour le plaisir.
Mais partager la course avec quelqu'un, qu'on connaît de surcroît, c'est quand même quelque chose de fantastique.
Il nous a fallu un peu moins de 30h pour boucler le Tour des Cirques 2015 (WE du grand raid des pyrénées) et on ne s'est pas quitté d'une semelle.
On se passe des barres, de la boisson, on se remonte le moral, on se détend en discutant avec les bénévoles aux ravitaillements, on parle pour passer le temps, on se relaie
en tête, on râle un peu, on prend des nouvelles des petits bobos... A partir de là, on ne peut pas vraiment appeler ça un sport individuel.
Évidemment, c'est plus facile dans la mesure où les niveaux sont équivalents et les objectifs partagés. Mais tout seul, on a encore moins de garanties d'arriver plus vite, ou d'arriver tout simplement.

J'espère qu'on arrivera à organiser encore plus de sorties "longues" cette année avec la MJC!
A bientôt sur les sentiers!"








1 commentaire:

  1. Ce serait assez sympa de nous donner une idée de la date de cette course ... juste pour savoir !

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